Qu’il soit réduit à un mystère incompréhensible ou à une simple formule mathématique, l’amour fait partie de notre univers mental et culturel depuis des siècles.
Pourtant, ce sentiment si courant continue de nous interroger : pourquoi aimons-nous ? Comment décrire le sentiment amoureux ? Doit-on aimer pour être heureux ?
Notre seule certitude en la matière : l’amour renvoie généralement aux domaines de l’émotion, du désir et de l’affection.
Si l’on observe les représentations traditionnelles de l’amour, on se retrouve rapidement confronté à l’idée que l’amour échapperait à toute forme de raisonnement ou de logique. Impossible à définir ou à catégoriser, il se résumerait aux papillons dans le ventre lorsque l’on croise notre crush au travail. Pourtant, depuis quelques années, de nouveaux espaces de discussion se sont emparés de ce beau sentiment pour aller au-delà de ce que l’on pourrait appeler la « rhétorique de l’amour » et en faire un sujet d’étude légitime. Ces espaces d’échange nous invitent à dépasser nos préjugés et à affronter ce que nous ne questionnions pas jusqu’alors.
Il n’est pas ici question de démystifier l’amour ni de le réduire à un simple « truc » d’expert en séduction. Il faut plutôt y voir une occasion de s’interroger, ensemble, sur toutes les croyances qui forgent notre quotidien et dont nous ne soupçonnons pas toujours l’influence.
Est-ce que dire « je t’aime » suffit à expliquer ce que l’on ressent ? Comment différencier l’attachement, du désir ou de l’amour ? Qu’attendons-nous réellement de l’amour, et comment établissons-nous nos attentes ?
Grâce à toutes ces questions, qui n’appellent pas toujours de réponses claires mais attisent notre curiosité, nous pouvons aller au-delà des sentiments abstraits que nous éprouvons et réaliser que l’amour, c’est aussi une relation qui se construit sur des échanges codifiés de mots et de signes implicites que l’on peut décrypter.
S’il serait tentant de réduire l’amour à un ensemble de trucs et astuces, je préfère éviter les réponses toutes faites ou les grandes vérités. Mon objectif, à travers ces articles, est plutôt d’ouvrir un espace d’exploration : un lieu où l’on questionne ensemble nos évidences, nos désirs et nos relations. Non pas pour appauvrir notre capacité à aimer, mais pour garder l’esprit ouvert et trouver, même dans ce qui nous échappe, un peu de clarté.
C’est dans cet esprit que je travaille auprès de personnes qui souhaitent mieux comprendre leur vie affective. Ici, il n’est pas question de recettes magiques, mais de prendre le temps d’interroger nos manières d’aimer — et peut-être d’y voir plus clair.
